Karlheinz Stockhausen (1928-2007)
Samstag aus Licht (1981-1983)
Opéra en un salut et quatre scènes pour douze solistes (une voix, dix instrumentistes, un danseur), orchestre de vents, chœur d’hommes avec orgue.
Samstags-Gruss [Le salut du samedi]
Scène 1. Luzifers Traum [Le rêve de Lucifer]
Scène 2. Kathinkas Gesang als Luzifers Requiem [Le chant de Kathinka ou Requiem de Lucifer]
Scène 3. Luzifers Tanz [La danse de Lucifer]
Scène 4. Luzifers-Abschied [L’adieu de Lucifer]*
*La scène 4 est représentée à L’église Saint-Jacques-Saint-Christophe de la Villette, 6 place de Bitche, à proximité de la Cité de la musique.
Karlheinz Stockhausen agit en explorateur. Il isole un aspect de son langage – la spatialisation du son, le théâtre musical, l’électronique – et il va le hausser à un niveau inouï. Stockhausen s’inscrit tout entier dans ce geste-là, de rendre l’appréciation la musique plus puissante pour l’auditeur. L’aspect cérémoniel des opéras de LICHT n’est pas un decorum mystique : c’est un dispositif destiné à placer l’auditeur dans une disposition d’écoute assez radicale, qui peut et doit changer le cours de sa vie.
La Salle des concerts de la Cité de la Musique (Philharmonie de Paris) est idéale pour l’exécution des opéras du cycle LICHT car sa disposition présente déjà cette caractéristique cérémonielle. L’impression et la projection très frontale de Samstag aus Licht correspond particulièrement bien à la structure de cette salle.
Contrairement aux actes de Donnerstag aus Licht (la première journée du cycle), les scènes de Samstag aus Licht ne sont pas reliées par une trame narrative. Elles possèdent néanmoins une unité profonde, inscrite au cœur de la musique par l’utilisation d’éléments de la « superformule » de Stockhausen, noyau contenant toute la musique de LICHT.
Samstag aus Licht se termine non dans la salle de concert, mais dans une église située à proximité. La dernière scène est en effet un adieu de Lucifer, une cérémonie habitée par plusieurs dizaines de chanteurs habillés en moine franciscains, chantant les salutations des vertus de Saint François d’Assise sur des harmonies complexes et lumineuses. Emprisonné dans une cage pendant la durée de la cérémonie, un grand oiseau noir est libéré dans la nuit, sur le parvis de l’église.
Le Balcon
Maxime Pascal, direction musicale et conception
Damien Bigourdan, direction scénique et conception
Nieto, création visuelle et conception
Florent Derex, projection sonore
Pascale Lavandier, costumes
Myrtille Debièvre, scénographie
Marguerite Lantz, accessoiriste
Catherine Verheyde, création lumière
Agathe Cemin, assistante à la mise en scène
Personnages & interprètes (par ordre d’apparition)
Lucifer : Damien Pass, basse (1ères et 3e scènes).
Joueur du rêve de Lucifer : Alphonse Cemin, piano (1ère scène).
Chat noir Kathinka : Claire Luquiens (2e scène), Julie Brunet-Jailly (3e scène), flûte.
Les six sens mortels : Alice Caubit (la vue), Akino Kamiya (l’ouïe), Frédéric Blondy (l’odorat), Arthur Lavandier (le goût), Othman Louati (le toucher), Clotilde Lacroix (la pensée) – 2e scène.
Visage géant d’homme : Orchestre d’harmonie du Conservatoire à Rayonnement Régional de Paris (3e scène).
Danseuse à rubans : Emmanuelle Grach (3e scène).
Michael : Henri Deléger, trompette (3e scène).
Percussions (3e scène) : François-Xavier Plancqueel.
3×13 moines : 13 ténors, 13 basses I, 13 basses II : Chœur de l’Armée française & Le Balcon. Chef de chœur : Emilie Fleury.
Un diable à trombone : Mathieu Adam (4e scène).
Oiseau sauvage noir (4e scène).
Coproduction Le Balcon, IRCAM – Centre Pompidou, Philharmonie de Paris.
Dans le cadre de Manifeste-2019, Festival de l’IRCAM.
Pour cette production, Le Balcon est soutenu par le programme CERNI du minis-
tère de la Culture et de la Communication, la Caisse des Dépôts, la Mairie de Paris,
la Fondation Singer-Polignac.